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Feuilllle, Itin'Errance et Natur'Ailes
20 juillet 2006

Un angle de visage (le peintre)

Il fait des marguerites, au bord de l’effeuillage

Des fleurs presque fanées ! Dont on sent bien que l’âge

Est bientôt terminé. Par quel miracle il peint

Cette danse insolite, des fleurs de nos jardins !

La femme au grand chapeau se replie et se penche

Vêtue de l’indigo qui dessine ses hanches.

Dans un jardin secret, le peintre s’est sculpté

Les tons de sa palette, en fleurs enguirlandées...

Un siège de guinguette, posé là par hasard

Attire sans regrets l’envie de nos regards.

 

Un paradis d’oiseaux, les plumes chatoyantes

Navigue dans les eaux de ses nuits sans orages…

Comme sa signature, les courbes jaillissantes

De sa trame nature, se fondent dans l’image.

J’ai envie de m’asseoir dans cet estaminet

Où les rayons du soir s’orangent, parcheminés.

Quel projet de génie lui a soufflé un soir 

De « voir » en visitant les fresques du passé ?

Dans les grottes ternies la couleur des mémoires

A traversé le Temps et ses doigts l’ont fixée…

 

Comment cet homme sage, de son passé si cher,

A pu vaille que vaille, devenir « être libre » !

Un angle de visage, l’assiette et la cuiller

Supposent le travail et l’art de l’équilibre ;

Un triangle de voile, qui glisse et accompagne

En dedans de sa toile, l’eau qui prend la montagne ;

La couleur de l’écume, avec un clair de ciel,

Une ligne de rocs soulignée de falaises…

Et la lumière allume, comme un parfum de miel

Des teintes qui se moquent des reliefs qui se baisent… 

 

Tout un rayonnement donne vie aux couleurs

Car la forme et la teinte, s’embrasent par le cœur.

Et quels événements ont traversé l’espace

Pour que l’image y tinte en y laissant sa trace

Cachées dans la poussière au fond de sa mémoire

Il a créé des toiles aux reflets de la moire… 

Quelques éclats d’étoiles, argentés et pudiques

Transposent la lumière, en instant de musique.

Il y a comme une âme aux traits de violons

Quand il peint une femme aux cheveux presque longs.

 

Et les couleurs s’honorent de timbres parfumés,

Et les parfums se tissent, se lovent en bannières

Puis partent vers l’aurore ; les nuances d’hier

Posées d’un couteau lisse ne flétrissent jamais ;

La peinture ensorcelle les toiles de l’artiste

Les feuilles s’encorbellent, de tons surréalistes.

Je ne veux situer ni l’époque, ni le lieu,

Des dessins qui sont nés sous les différents cieux ;

Des diverses saisons, je ne sais laquelle prendre

C’est pourquoi sans raison, j’y invente un octembre.


feuilllle

(tous textes protégés)

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Commentaires
A
m'étais demandé d'où cela venait, <br /> texte plein de charme et de passion, bienvenue à Octembre :)
L
Très beau poème, on a envie d'éFEUILLLLEr la marguerite...<br /> <br /> Gros bisous...
X
Octembre ... certainement le plus beau mois de l'année ! Encore un superbe texte ...
T
Eclats de Lune ! Je ne sais lequel bouleverse le plus !
O
Voici un très beau poeme, je t'en remercie.<br /> Merci également de m'avoir laissé un commentaire.<br /> J'espère te revoir bientôt.<br /> Olivier.
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