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Feuilllle, Itin'Errance et Natur'Ailes
26 avril 2017

POLIS TIQUES

 

Polis tiques.

 

Ex-pressions. A présent que la moitié d’une expression partiellement inexpressive s’est exprimée, ET qu'elle est  terminée, je peux bien l’avouer. Je me suis bien amusée !

Expression car le vote en est une. C’est l’expression d’une population. L’expression au sens d’un jus exprimé d’un fruit.

Inexpressive car beaucoup ont voté sans voter. Les votes blancs ou  nuls furent en hausse, même s’ils ne sont pas comptabilisés (et pour cause) ils comptent.

S’est exprimée au jour J, c’est officiel, n’est-ce pas ?

Premier tour : Je n’attendais ni n’espérais rien de ces élections ne représentant pas même une moitié de pays, même de la part de celles et de ceux qui ont voté. Bien sûr, j’aurai préféré constater moins de votes, ce qui aurait signifié une forme de refus de cette manière d’élire le représentant des français, mais je me doutais qu’au dernier moment la culpabilité citoyenne jouerait. C’est du reste escompté bien avant la fin des élections.

 

Amusons-nous : Définition du pantin : personnage inerte à l’origine animé par des fils, racontant des histoires ou montrant des situations émanant d’une personne généralement invisible pour l’auditoire : le marionnettiste …

J’entends beaucoup traiter la gente politique de pantins ; erreur, les pantins, c’est nous. ;)

 

Sauve qui peut !  Autre chose, je me targue pourtant du fait de regarder les outrages faits à l’humanité par le biais manipulatoire des suffrages avec neutralité. Certes, c’est prétentieux.

Manipulatoire car le droit de vote ne doit pas s’assimiler à un simple droit de véto, ce n’est pas pour cela qu’il a été créé ni que les suffragettes se sont battues. Donc ne pas voter n’ôte rien à ma citoyenneté, au contraire. L’idée que j’en ai est plus élevée. Quand je vous dis que je suis prétentieuse !

Avec neutralité car je ne me suis pas laisser « gavée » par les nombreuses interventions de-ci de-là envoyées par les médias. Curieusement, je me suis forcée de suivre rarement les débats, les trouvant tous insipides, vieillots même pour les plus modernes, sans réelle cohérence pour la plupart, dangereux certains, et franchement tous mauvais pour établir une confiance.

Au contraire ces mois-ci m’ont paru vouloir abolir les vraies volontés agissantes. On a juste envie de dire : « - Bah vendons le peu qui nous reste et filons d’ici ! »

Seulement tout le monde n’a pas ou plus quelque chose à vendre.

 

De quel côté ? Extrêmes, droite, gauche, centre ? Balivernes tout cela, et un fichu bazar ! Qu’on l’accepte ou non, le système français de vote est fichu et il faudra bien faire sans, ou autrement, un jour ou l’autre.

Bah… Rapide réflexion, car je ne m’amuse plus depuis longtemps à demander des comptes à l’état qui se doit de les fournir en toute intégrité mais ne répond jamais.

Une « fillonnade » si elle a le mérite de présenter les choses avec réalisme, n’est ni solitaire ni nouvelle. Soit elle a été judicieusement exploitée au bon moment, soit les autres n’ont pas été portées par les médias. Ceci dit, prouver que ce l’on pense est vrai depuis des années est toujours une grande victoire. Pour cela, merci les médias.

Souvenons-nous simplement de tout ce que nous versons : depuis longtemps, notre argent file dans des endroits ne desservant absolument pas le pays.

La preuve ? Calculons grosso modo ce que nous donnons chacun en moyenne à notre état, sous diverses formes directes et indirectes, de temporaires devenues éternelles, etc…  et multiplions ce cachet par le nombre d’habitants : le résultat est effarant.

Nous constatons par simples calculs qu’il est impossible par exemple que la sécurité sociale soit toujours si déficitaire… Que l’état se décharge de plus en plus de ce qu’il doit gérer, si « ça coûte »…

Qu’on ne me dise pas que je mélange tout ! L’administration française est ainsi faite que ce mélange desserve bien les bénéficiaires, justement il y participe.

Je sais, cela parait peu sérieux car bien rapide comme analyse, mais je n’ai pas envie de transcrire une analyse économico-financièro-politico-etcété-râteau… Il y a des pros pour cela. Le feraient-Ils ? Je n’ai rien lu de totalement abouti encore à ce sujet.

Je prends simplement les totaux des uns et des autres… En ôte pas mal à cause des dépenses « normales », que je n’espère pas « blindées » de surcroit, mais comment avoir confiance ?  

Alors où ça va tout ça ? Hum ?

Cette fois-ci ne m’a guère émue donc. Pour moi le plus gros escroc, l’impuni de nature, ce n’est des individualités survolant notre pays quelques années, mêmes s’ils deviennent le temps d'une saison politique des symboles d"’intouchable" ou de "mis à mort". Pour moi, le coupable c’est l’ensemble d’un système qui le permet depuis des lustres, et qui en connait tous les rouages et les tenants et les aboutissants, choisissant savamment ses partenaires, futurs ennemis ou pas.

 

Parenthèses : Oui pourquoi pas deux parenthèses ? Au moins je sais les faits exacts !

Sans Travail : j’ai un fils bac+5,  ingénieur. Son travail spécifique lui a octroyé de super stages relativement bien rémunérés pour un stagiaire. Malheureusement l’emploi se fait rare : les industries ayant besoin de ce genre de compétences préfèrent donner le travail aux stagiaires de dernière année, qui font le même travail que les diplômés. C’est payé vraiment moins cher pour le même résultat. Les longues et fastidieuses analyses ne sont pas annuelles, payer un stagiaire une fois tous les cinq ans c’est suffisant.

Il n’est pas le seul dans ce cas. Beaucoup de nouveaux diplômes sont ainsi faits. l'avenir de os enfants est falsifié à plus d'un niveau.

J’aurai pu être brisée. Je n’ai fait que sourire. Lui aussi, mais après quelque temps de deception.

Peut-être car nous avons compris familialement qu’il valait mieux vivre avec peu et être heureux. Il a changé de voie après deux années de RSA.

Ses connaissances et ses compétences lui serviront toujours.

 

Au foyer, femme ! Ma fille a dû lutter pour avoir le droit d’être mère en étant étudiante car les grandes écoles n’approuvent pas que les deux aillent de pair. Elle n’a donc eu aucun droit de congé pour son bébé, on lui avait-même conseillé de l’avorter et traitée d’immature.

Le toupet de la directrice de cette école que j’ai eu au téléphone ! Elle a bien vite rengainé ses plaintes, je vous le garantis.

Mais il est clair que mon étudiante de fille a eu du mal : trois jours de cliniques, cinq jours d’absence : elle devait ne pas manquer un seul examen sur table durant ces jours-là, sous peine de recommencer toute son année solaire.

Elle a été menacée d'être punie pour avoir enfanter!!!

Elle s’est battue vaillamment devant toute une section (une soixantaine d’étudiants) pour exprimer à sa directrice  qu’elle n’avait aucun droit de regard sur sa vie privée et qu’elle était en droit d’exiger un report de ses examens.

Applaudie par toute la section, elle n’a finalement pas « redoublé » et présenté deux autres examens qui furent validés positivement. Ils n’étaient pas tout à fait de mêmes sujets et surveillés, ce que j’ai considéré comme normal. Mais gageons que cela aura couté quelques monnaie à cette pauvre directrice (de moyen âge, pardon d’âge moyen-mur et sans enfants.^^)

Là encore j’aurai dû être ou être brisée, sachant que ce genre de difficulté n’est même jamais abordée dans les milieux politiques. C’est du passé, elle a deux enfants à présent… Merveilleux comble : pour le deuxième enfant où c’est plus facile et pour accoucher et pour vivre financièrement, elle a eu droit à ses congés de maternité, payés.

… Bonheur mérité des mamans salariées, mais pauvres étudiantes voulant être mères dans les âges liés aux hautes études et ne pas vouloir attendre la trentaine pour enfanter…

Drôle de civilisation qui traite son avenir – sa jeunesse pardi – si mal. Et dans les deux cas. Je ne suppose malheureusement pas être la seule parent à le vivre ou l'avoir vécu.

Ou alors acceptons l’outrage : admettons que la femme doive rester au foyer. Nul besoin d'études pour elle, ou alors si elle veut jouer au mec et travailler, qu’elle se la ferme !

Merci à la bienfaisante Mamie, éteinte maintenant, qui a participé aux frais d’envergure liés aux études et qui a offert en temps voulu  à mes deux enfants les ordinateurs portables devenus indispensables… Que nous ne pouvions à l'époque acheter.

 

Grande vase communicante, quel embourbage. Reprenons notre constat financier :Hélas ! Renseignons-nous sur les lobbyings à venir, groupes déterminés à ponctionner encore davantage là où reste encore un peu de bien privé à prélever encore et toujours, ceci en parfaite continuité à ce qui est fait depuis une génération au moins.

Bonjour les assurances.

Si toute cette intelligence était utilisée à l’altruisme ou à servir simplement l’humanisme plutôt qu’au détournement légal, nous serions à coup sur la planète la plus enviée de la galaxie !

Et si au moins cela servait vraiment à égaliser les ressources. Apparemment celles-ci baissent pour tous, et je ne crois pas que ce soit la solution : vous tirez vers le bas, gens de la haute, vous n’égalisez rien!

Et vous agrandissez un entonnoir pour pécher au maximum, renvoyant le tout bien filtré au travers du même goulot étroit.

 

Que vais-je faire ? Bon. Voyons à présent la double possibilité qui s’offre à moi, car je ne parle qu’en mon nom et ne fait pas tabou de mes opinions : l'élection à la présidence, pour dans une quinzaine : un homme et une femme.

En tout premier lieu, car il est important de le mentionner, se demander si la France n’est plus assez machiste pour élire une femme à son plus haut sommet…

Cela mis à part, parlons programmes, et personnalités.

La dame n’a qu’un atout à mes yeux, celui d’être une femme justement. Je ne suis pas de son bord et c’est mon droit, je ne m’en expliquerai donc pas. Simplement j’ai beau me sentir féministe pour le sens et la vision égalitaire du terme,  je ne peux ni cautionner son programme, ni apprécier sa personnalité, hormis son courage. (Ou sa vindicte ?)

L’homme lui aurait plus d’atout, déjà celui d’en être un aux yeux de beaucoup. Cependant son programme actuel  m’a peu convaincue.

C’est un financier, catholique, ancien ministre, énarque, marié. Il a eu de nombreux engagements écologiques, sociaux, éducatifs etc… par le passé. Les a-t-il tenus ? Chacun doit se pencher sur son histoire pour le savoir et beaucoup le font probablement. Mais ça ne changera plus grand-chose maintenant.

Alors, cet homme. Libéral ou gauche ? (Hihi, a-t-il vraiment des idées mal à droites ?) Monarque- républicain ? Pro-européen ? Un peu de tout ça à la fois sans doute, au moins à ses débuts.

Mais à voir son ascension, je l’ai écouté davantage, bien avant les résultats de cette semaine. Son programme m’a ennuyée part trop de manques et d’erreurs. Ceci n’est que mon avis personnel bien sûr, et je ne vais pas commencer à débattre cela.

Il a trois choses chez lui : 1, sa jeunesse, mais faut bien avouer que ça peut jouer dans un sens comme dans l’autre.

2, il s’exprime un peu différemment de la majotité, mais pour moi son programme n’est pas au point.

3, il n’a pas, ou n'a pas encore eu le temps de devenir officiellement un escroc comme d’autres, dont soit dit en passant,  le programme d’un d’entre eux me plaisait davantage sans être ma panacée. Disons que c’était une solution possible sans être véritablement appréciée. Mais le programme était cohérent.

Cela parait cru et amusant de le dire, mais c’est un fait. L’homme est pour l’instant « vierge ». Il faut dire que ses ministériats n’ont duré que deux ans.

Et s'il le restait? Comme ce serait bon...

Restez-le Monsieur.

Je suis certaine que ce genre de personnalité ne se contentera pas d’un héritage à transmettre. Je n’ai pas pour l'instant une grande confiance à  ce que ce monsieur imposera pour le remplacer. Je ne suis pas non plus toute en confiance quant à son honnêteté intellectuelle, plusieurs petites anecdotes du passé m’ayant fait réfléchir.

Cependant il a le mérite d’être courageux, tenace et propre. Et l'innovation est souhaitée.

Tombera-t-il à son tour dans les arcanes de la puissance et du profit ? Je ne lui souhaite pas, ni pour lui et pour les français, ni pour l’argent et pour le pouvoir.

Voudra-t-il jouer à la grenouille voulant se faire plus grande que le bœuf ? Probablement, et c’est finalement sans doute inévitable. Cher La Fontaine ! En auras-tu fais couler des larmes de rire à l’encre de ton eau. Et il faut de solides boeufs pour tirer une charette de français.

Sera-t-il bien conseillé ? Je suppose que quelques-uns de ses proches immédiats sont de braves gens et qu’ils en auront la maturité.

Sera-t-il sage ? L’avenir le dira, si c’est lui le futur président.

 

Une vague idée de la chose… Je penche pour cette idée, mais si ce n’est pas lui et bien je me serai trompée, et ce texte n’a aucune valeur informative ou prévisionnelle.

Et je m’en moquerai, car pour moi une réalité s’impose : dans n’importe quel cas, je veux vivre ailleurs dans un avenir que je souhaite de plus en plus profondément proche.

De toute façon, il y a une chance sur deux que ce soit lui. Ni plus, ni moins. Avec ou sans ma voix.

Oui, je veux vivre ailleurs dans un avenir que je souhaite proche.

Je n’aime plus la France. Il m’a fallu des mois pour l’accepter et j’en ai été profondément peinée.  Mais ça y est : je peux enfin le clamer. Même ses magnifiques paysages ne me retiennent plus.

 

Examen de conscience : ai-je vraiment été amusée, ces deux derniers mois ?

Hé oui je l’ai été. Malheureusement j’ai réellement été amusée. Mais maintenant que j’ai fini de l’écrire je prends conscience à quel point cet amusement devrait m’attrister.

Or, il n’en est rien. Suis-je à ce point distancée de ces contingences socialo-politiques et désolidarisée de ce jeu ?

Oui, sans conteste.

Ai-je envie encore de m’amuser de tout cela ? A dire vrai je n’aurai guère le temps durant cette quinzaine de gérer mes divertissements, ils sont depuis plusieurs mois programmés  ailleurs. Clouée au lit plusieurs semaines par une sciatique importante, c’était facile de suivre deux ou trois heures par semaines environ les frasques politiques françaises. Guère plus, ça me « bassinait » rapidement. Je n’étais pas passionnée. Dès que l’ennui pointait son petit doigt incisif, je préférais arrêter. C’était bien mieux de choisir de la musique ou de lire. Hum… Vianney et LEJ !

Là où je pars, je sais que je n’aurai pas le recours de la fée électricité pour m’informer ni envie de me taper plusieurs heures d’écoute de transistor à piles. Quant aux journaux, non. Je dois être franche, je n’irai pas courir après une littérature française pour l’acheter, puisque j’emporte ma provision de lecture. De bons romans comme je les aime pour les rares soirées qui seront libres ou pour une détente-farniente  entre deux activités amicales.

Le genre de dépaysement que je me suis organisé est bien plus enrichissant individuellement.

 

Alors ? Alors, d’accord je suis une mauvaise citoyenne. Hélas ou tant mieux, vu la situation dégradée de mon pays.

Mais une chose est certaine : je n’en suis ni fière ni contrite.

 

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