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Feuilllle, Itin'Errance et Natur'Ailes
20 août 2006

Microcosme

Bonjour à tous et à toutes !

Vivre. avec tout ce que cela entraîne de chaleur, de déceptions, d'incompréhensionss.

Depuis quelques temps, je reçois régulièrement des courriels d'incitation aux rencontres pornographiques : quelqu'un a inscrit mon adresse mail et mon pseudo dans un site de ce genre(plusieurs même). Il lui a suffit de faire "feuilllle" sur google, de venir ici, et voilà. Pourtant il n'a aucun blog ici.
Il m'est apparemment impossible de me désinscrire de ces sites.
Et bien ce n'est rien.  après l'étonnement, l'incrédulité même, je réalise que cela ne peut m'atteindre ; me vexer temporairement, oui, mais cela est déjà passé.
le net est merveilleux, rien ni personne ne pourra m'enlever cette bibliothèque, cet espace collectif et individuel riche en amitiés aussi. De plus tout tombe dans les spams et j'ai décidé de ne même plus m'en occuper.

Et j'en profite pour poser un certain  écrit.
sourire...



Microcosme

"Le mieux est se faire « petit ».
Au travers d’un microscope, les détails apparaissent dans toutes leurs splendeurs ou toutes leurs erreurs, ou malheureusement dans leurs terreurs.

Que peut-on faire comme mal à un organisme « petit » ? Rien, car il est insignifiant ! La plupart des gens ne savent pas prendre de loupe pour les observer ni même les repérer.

Il n’est donc pas gênant. Personne ne peut le craindre, car chacun peut plus ou moins innocemment l’écarter de son passage sans souci, sans posséder grande force ni avoir besoin d’une arme puissante, et cela si déjà il est aperçu !

Que refuser à un « petit » ? Il peut bien obtenir ce qu’il voudra il sera toujours considéré comme trop insignifiant pour être un danger potentiel. Il ne peut engendrer la crainte ni l’inquiétude, et il est laissé en paix.

Il suffit d’être réservé et discret pour devenir – ou rester – petit.

Le fait d’être insignifiant et donc n’être raccroché à aucune marque (étiquette, groupe,…) précise et connue donne la puissance que confère la liberté. Il faut juste en être conscient.

Etre petit signifie ne pas être vu, remarqué, devenir comme invisible dans l’insignifiance, être dans l’ombre. (Expression de notre temps).
Je crois que la force et la liberté sont dans l’ombre…
Il faut aimer s’opacifier, se recueillir dans les ombres qui dessinent la matière de toute chose, de tout être, de tout relief, et les examiner.


Le pourtour découpe bien souvent la réalité de façon très visible.
Il suffit d’observer la silhouette d’un flanc de colline, le contour inscrit sur le sol d’une tige de fleur, pour voir la place qu’ils occupent exactement dans l’Espace et le Temps. (Sauf l’eau qui ride et rend flou les bordures, mais l’eau est un autre mystère)
Ce n’est pas compliqué, c’est très ancien comme technique, ça date au moins du cadran solaire !

Un autre procédé est de cerner ce qui environne l’objet, ce qui n’est pas apparent.
J’ai fait une expérience un jour, et tout le monde peut se risquer à l'expérimenter : j’ai dessiné, non pas des objets, mais leurs contours, l’impalpable, l’air invisible qui les entourait… j’ai essayé avec un arbre feuillu et une chaise de bois.
J’ai tracé les zones inconsistantes en contournant les vraies formes.
Les objets sont apparus mieux que si j’en avais tracé les formes réelles.

Il faut tenter de dessiner l’invisible qui les entoure pour voir se découper les barreaux d’une chaise, ou les détails d’un arbre ou d’un paysage.

J’imagine du reste que cette technique doit s’utiliser dans certains milieux artistiques, et certainement de façon plus élaborée que par le jeu que je m’en faisais.

Je crois que je vois aussi les personnes de cette manière…

Si je regarde leur action dans leur contour et dans leur environnement je peux voir apparaître leur vraie forme et savoir ce qu’ils sont. (C’est physique : l’action dans un reflet suppose atteindre aussi son élément, en plus.) Et après tout, un Trou Noir n'est visible que par le sillage des particules qu'il entraîne...

 

C’est ma façon de rester dans un microcosme, sans doute pour ne pas être trop atteinte ; ce qui peut sembler peu courageux….je ne suis pas très courageuse, ni très combative parfois, mais je préfère tout de même savoir à qui ou à quoi j’ai à faire.
C’est la lumière qui révèle les ombres, et y vivre est libérant. Tout ce qui existe a son ombre. Et qui peut arrêter un « rien » ?


...En ce qui concerne le mensonge et le pouvoir, je les crois souvent liés, plus souvent inconsciemment que volontairement.
Les marques honorifiques, les indices de célébrités, les titres fonctionnels mêmes sont rarement les véritables instruments du pouvoir ; ils sont bien plus contraignants que ce qu’ils donnent en réalité aux propriétaires.

Bien sur il s’agit de déterminer ce que l’on veut obtenir en fin de compte, sur les chemins de la vie, et, si on y arrive, tout devient simple et facile.

Si l’on veut un passage éphémère de reconnaissance, quelle qu’elle soit, et dans l’environnement que l’on choisit, il suffit de se mettre en avant et de proposer exactement ce que l’on souhaite voir admettre (cela est de la manipulation mentale en quelque sorte et fait foison partout, à mon avis cela va du fanatisme au simple « machisme patronal » en passant – pourquoi pas – par l’autisme social).
Ceci dit, il faut bien admettre que certains dirigeants, sans être des lumières, éclairent suffisamment diverses directions pour permettre les passages !
Et puis il y ceux qui sont des vrais organisateurs, de sérieux et francs gouvernants ou responsables ; ceux là, même nantis de grands pouvoirs, sauront toujours guider positivement les autres.

(Tiens idée de jeu : donner un exemple de célébrité lumineuse et dirigeante : j’en ai déjà deux…F et H )

Bref. Si l’on recherche une autre profondeur dans l’échange, le partage, la relation, l’implication authentique envers autrui, il suffit d’être soi-même, de sauvegarder ses valeurs, et tendre les idées comme des perches, de ce que l’on est, de ce que l’on peut donner. C’est « petit », et il faut encore déterminer d’une part s’il est possible d’agir efficacement, d’autre part si l’investissement sera accepté. (Par les autres mais aussi par soi même.)
Il y a toujours des réponses positives, mais j’ai remarqué aussi qu’elles n’étaient pas forcement là où on les attendait, ou  espérait.
Parfois une nouvelle gestion de situation peut générer une crainte des détenteurs de « l’ordre établi » (pas dans le sens politique du terme).car cela les exposent au danger du non contrôle de l’individu ou d’un groupe.

Dans ce cas, il suffit sans doute de continuer sa route en parsemant les chemins avec ce que l’on a, sans trop s’en faire.
Et puis, une fois qu’on a semé ce que l’on voulait, on peut partir ! Découvrir d’autres espaces, d’autres paysages, d’autres personnes. C’est cela, pour moi, vivre avec des idéaux sans se laisser entraver mais en participant au collectif.
Ce n’est pas fuir, ni prêcher, c’est avancer et passer en proposant. Et puis, au passage, on en moissonne des choses !

Qui y a t il de pire pour les êtres porteurs d’une trace de pouvoir (insigne, titre, fonction etc.…) que l’angoisse de la perdre ? Cela montre à quel point ils considèrent et ressentent cette détention comme essentielle à leurs existences.)
Mais l’inquiétude stresse et rend fragile.

Le mensonge à ses divers stades ne peut se comprendre ni s’accepter, car l’image donnée est fausse : ce qu’il donnera dans l’espace et le temps sera fatalement découvert un jour, car le reflet tremble, ce qu’il propose vacille incontestablement un jour ou l’autre. Quel être vivant peut leurrer au autre être vivant dans la continuité ? Il n’y a que les barrières symboliques du pouvoir, leur représentation pour en reculer la perception. Mais je crois que cela lie et isole ces êtres dans leur prison. Ils n’écoutent plus, ils se persuadent de leur raison, ils cachent en fait leur misère et leur solitude dans l’incompréhension.

On peut toujours me répéter que c’est un manque (affectif, social, familial etc.…) éprouvé (réel ou subjectif) qui donne l’envie de la coalition négative ou le refus du changement, je persiste à croire que personne n’est obligé d’aboutir à des réponses extrêmes.
Nous sommes tout de même des êtres humains et nous avons la compassion et la compréhension dans nos gènes. Le tout est de ne pas les oublier.

Dans la vie, nous avons je pense eu tous et toutes plus ou moins affronté certains de ces « reflets »
Leurs pensées cachées nous ont étonné et parfois même ahuri, d’où les grandes déceptions.
Nous avons été humiliés, ou méprisés, ou considérés comme stupides. C’est désagréable et fortement désarçonnant passagèrement, mais c’est aussi formateur et armant ; et puis ; il y a parfois quelque chose de vrai à y pécher, cela fait réfléchir.

Dans les cas abusifs, conscients ou pas, que peut on attendre d’êtres aussi si peu humains ? Aussi égoïstes ? Aussi égocentriques ?
Ils ne sauront pas donner le meilleur de eux-mêmes à autrui, puisqu’ils ne savent le faire jaillir de eux-mêmes.…
Je pense qu’il vaut mieux dépasser ce chemin et laisser croître ce qui peut en croître sans nous.

Les « motus vivendi » fonctionnent rarement longtemps, les distances sont trop éloignées entre les personnages, et l’authenticité se perd des deux côtés.


Il y a toujours un terrain qui se fertilise, même temporairement. J’ai pu voir une fois les magnifiques corolles des fleurs dans le désert égyptien, poussées après une forte pluie, qui s’épanouissaient pendant trois ou quatre jours…
Un tapis magnifique qui donnait une illusion de neige frémissante…
Je n’ai jamais su le nom de ces fleurs…
Bien sur c’est peu, quelques milliers de fleurs très peu de jours tous les quatre ou cinq ans, dans ce lieu brûlé de soleil, mais cela dure depuis une éternité. Un ciel qui pleure au dessus de cet endroit, et le spectacle fantastique, unique, temporaire et éphémère se propage sur une grande surface
Le temps (qu’il fait et qu’il est) est un très grand jardinier.

...Je me fais petite, je passe, je pars, je suis de loin ou de près, sans trop me faire remarquer. Je reste dans le microcosme. J’y voyage, j’observe, je découvre.
Je m’y implique quand je le peux, je n’insiste pas quand je sens que ce n’est pas la peine.

L’implication même en se déclenchant peut devenir spécifique, spécialisée, mais cela n’est pas limitatif.
L’appartenance est possible dans tout et pour tout, je crois, même s’il est possible (par devoir, envie ou obligation) se spécialiser dans une infime petite partie de cet ensemble. Le global n’est formé que de détails après tout, comme sur une toile de peinture impressionniste faite de formes modelées de tâches et de points, comme la vie.

C'est simple, et me rend heureuse.


feuilllle, à bientôt


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Commentaires
A
Bah je ne sais pas, mais sporadiquement je reçois des "invitations" aux voyages "difficiles" (hard ça veut bien dire 'dur' nan?) actuellement ça s'est calmé, mais c'est Aurelanne qui en reçoit à la pelle. <br /> Microcosme est un bon travail et sujet de réflexion (mais c'est écrit tout tout petit). <br /> Quoique être petit pour rester dans l'ombre… nota - expérience perso: Des "petites" bêtes d'orage , vous voyez, ces minuscules insectes volants qui abondent par temps lourd, et bien j'en ai quatre. Et ces quatre là ont réussi à passer, je ne sais comment, sur le fond de mon écran plat. Ils ont pu, discrètement, entrer mais y sont morts et restent indélébilement dans le fond de l'écran. Sur une page blanche(ou claire), ils apparaissent très fortement en sous couche. Des p'tites bêtes discrètement très voyantes hahahaha ^o^
L
L'indélicatesse redouble d'ardeur en ce bas-monde. Laisse donc de côté ces tracas qui nous ont tous frôlés, je sais, c'est agaçant de constater qu'un espace qui nous est propre est pollué par ce genre d'intrusions. Lève haut la tête et vas droit ton chemin !
G
J'aime beaucoup ton écriture,,, ce dont tu parles quand tu dis que tu as dessinée les pourtours des choses, en fait c'est que tu te sers de ton coté droit du cerveau à ce moment là pour dessiner! tu prend un autre chemin pour voir.<br /> moi aussi j'aime bien faire avec le vide! et vu de cette manière quand tu parles de la lumièrequi fait voir l'ombre j'aime aussi penser que la lumière peut venir de l'ombre ...tout le contraire. <br /> Hier, j'ai vue une émission sur l'univers.Ils disent que 96% est inexistant(de matières connues=atome)donc pas vus, pas senti non plus et ils cherchent est disent que ça existe...ça doit être ça se faire petit ! :O)...mais en même temps comme c'est GRAND 96% de notre univers! hihihhi<br /> byebye Guyli de belles réflexions à faire sur ce hein? xx
R
Et bien! il t'en arrive des choses!<br /> Qu'importe ces inconvénients, la beauté et la sensibilité ne peuvent être remis en question par la stupidité de certains.<br /> <br /> J'aime lire ce microcosme. Poésie, douceur, recul et sensibilité. mais une chose avec laquelle je ne suis pas entièrement d'accord: "Je crois que la force et la liberté sont dans l’ombre…". Je crois, moi, que la force et la liberté peuvent se trouver partout. Dans l'ombre, bien sûr, mais également dans les rayons du soleil... et ce n'est pas Icar qui me contredira, lui qui fit brûler ses ailes au soleil de sa liberté.<br /> <br /> Bonne continuation.
F
Je suis vraiement désolé pour ce qui t'arrive, moi je reçois aussi des virus qui se trouvent heureusement bloqués, mais tout cela est très désagréable, nous sommes à la merci d'un abruti et ensuite sommes ennuyé un bout de temps, toujours bravo pour tes écrits c'est époustoufflant de te lire<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> Françoise
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